Les murs frontaliers paradoxe à la mondialisation. By Kabuo Kahota – Monday, 20 January 2020, 1:20 AM

  • Post author:
  • Post category:Functions

La fin de la guerre froide marque le début de la mondialisation caractérisée par les valeurs qui soutiennent le désenclavement du monde entier, facilitent l’expansion des échanges, encouragent les hautes technologies informatiques et renforcent les interactions humaines.
D’une part, les prouesses marquées par la mondialisation avaient comme objectif de faciliter les rapprochements des peuples aux différentes ressources (Humaines, territoriale, etc.) et d’assurer qu’ils jouissent de leur droit de liberté de mouvement sans barrière ni contrainte.
D’autre part, ces prouesses marquent les avancées dans le système informatique, qui donnent les soutiens considérables dans l’amélioration du système de renseignement et de la sécurité des Etats, même au niveau intercontinental.


Paradoxalement, dans certains pays dits développés, le constat signale que les gouvernements prennent les décisions d’enclavement les peuples en construisant les murs frontaliers au lieu de les rapprocher, cela sous prétexte de garantir la sécurité des territoires du pays, ou tout
simplement de gérer les afflux de demande d’asile, tel le cas du mur entre les Etats Unies et la Mexique. L’année dernière, le Président Trump a soumis au sénat ‹ le projet de construction du mur qui vise essentiellement à limiter les déplacements des immigrés en provenance du Mexique et de l’Amérique Centrale. L’accord fut signé entre les États-Unis et le Mexique le 7 juin 2019 à Washington dans le cadre de la lutte contre l’immigration illégale ›1.

Ledit projet ne s’est pas limité à bloquer l’entrée de demandeur d’asile il est allé plus loin jusqu’à violer le principe de non refoulement protégé par la convention et protocole de statut de réfugiés ‹ il fut adopté en date 16 juillet 2019 ; aux Etats Unis le fondement du nouveau Protocole de Protection des Migrants, qui a facilité le refoulement de plus de 35 000 demandeurs d’asile vers le Mexique acte qui fait atteinte au droit de demande d’asile›2.


Est-ce qu’à l’ère de la mondialisation, la construction du mur frontalier constitue une mesure adaptée pour filtrer le cas de demandeurs d’asile ou d’assurer la sécurité de territoires Américains ? Je ne pense pas,
étant donné qu’il existence d’autres moyens de le faire dans la dignité qui respectes les droits humain et d’asile selon la convention de Genève de 1951.

Certes, la pratique de construction des murs frontaliers n’est pas nouvelle dans la géopolitique, ‹ depuis la fin de la guerre froide plus au moins 26.000 km de murs frontaliers ont été comptés dont 33 nouveaux murs ›3 , ils s’étendent dans différents continents en Asie, en Amérique et
même en Afrique entre le Botswana et le Zimbabwe. Ces derniers sont considérés comme les instruments principaux de la protection de la souveraineté de l’Etat qui influencent la géographie politique et les relations internationales, et non à priori le moyen de trie de cas de
demandeur d’asile (réfugiés).


Nous comprendrons par-là, que l’émergence de murs frontaliers n’est nullement pas une cause liée à la sécurité et sûreté des Etats, mais plus tôt sont de nouvelles formes d’empêchement si pas de refoulement des demandeurs d’asile, le triste constat est que l’émergence des murs
frontaliers se font pendant la période dans laquelle la mondialisation semble touchée son apogée.


A quoi bon alors se féliciter de multiples innovations technologiques dans la science, l’aéronautique et que nous ne sommes pas capable de rapprocher le plus important : l’ETRE HUMAIN ; où est donc le sens de l’humanisme ? Arrêtons de porter haut le flambeau de la mondialisation étant donné que la solution de garantir les droits à la dignité, au mouvement et liberté à tous n’a pas été encore résolue.

—————————–

1 Duplany, Hermine, et al. “La construction du mur à la frontière mexicaine, symbole controversé de la politique
d’immigration aux États-Unis
.” La Revue des droits de l’homme. Revue du Centre de recherches et d’études sur les
droits fondamentaux (2019).

2 idem
3 Vallet, Elisabeth. Borders, fences and walls: State of insecurity? Routledge, 2016.P5